sak ifé nout jordu ék nout demin

L'institution européenne : un véritable refuge...


Citoyen
Vendredi 20 Janvier 2017

On apprend aujourd'hui par certains médias, que le président Hollande envisagerait de se faire élire à la Présidence du Conseil Européen. Le rôle du président de cette institution est précisé dans l'article 15 du Traité de l'Union (TUE). Il « préside et anime, dans une recherche de cohésion et de consensus, les travaux du Conseil européen - l'organe intergouvernemental qui définit les orientations générales de l'UE. ». J'avais, il y a quelques mois, dans un autre article, annoncé cette issue européenne concernant le président français.


Nonobstant le fait de se jouer de la notion même de démocratie, voire de la nier, le « futur candidat » Hollande, se fait ici récompenser de sa politique profondément « européïste » et de sa propension à toujours servir les décisions, parfois iniques, d'une institution supra-nationale aux abois. 
    
A vrai dire, je n'ai aucun mérite et n'ai pas eu besoin d'une boule de cristal pour prédire l'avenir européen de Monsieur François Hollande. Il était aisé, pour tout un chacun s'intéressant à la politique, d'envisager la seule issue possible, quand toutes les portes nationales se ferment et que même le peuple lui tourne le dos. Contourner le peuple !

Il faut avouer qu'il a fait très fort et qu'avec une telle côte de popularité, certains plus respectueux des institutions de la Vième République, mais aussi plus brillants, auraient déjà démissionner. En l'espèce, Monsieur « 3% », ne peut plus décemment revendiquer un « destin national », à l'instar de son ancien ministre de l'économie et des finances, Pierre Moscovici, parti s'exiler dans le confort d'un poste de « Commissaire européen aux affaires économiques et monétaires, à la Fiscalité et à l'Union douanière », sans n'avoir jamais brillé au national dans sa charge. 
    
Concernant ce dernier, il apparaît pathétique, de le voir dénoncer régulièrement le non respect par la France, de ses engagements, concernant notamment, l’obligation d’un déficit public inférieur à 3% du PIB. Obligation qu'il n'a lui-même, alors ministre de l'économie, jamais pu respecter. 

Mais, à vrai dire, au vu des pions français « lobbyistes » placés par l'exécutif, au sein de l'institution européenne,  il ne fait nul doute que, dès le la période de l'état de grâce terminée (2012), si tant est qu'il y en eu une pour ce « président normal », et à la lecture des témoignages d'anciens conseillers du président, avouant la navigation à vue et l'inaptitude du locataire de l'Elysée à mener une politique cohérente, les dés étaient déjà jetés et la retraite organisée, au sein de l'UE, véritable refuge des incompétents et/ou « élus indésirables ».


C'est un pied de nez à l'esprit de la démocratie au mieux, ou une trahison au pire. Comment rester au pouvoir, quelles que soient les circonstances et les vicissitudes de la « vile multitude » comme disait Thiers ? ...En adoptant les mêmes règles que celles qui président aux institutions européennes ou en migrant au sein de ces dernières, imposées aux peuples européens, tout simplement. 

Aujourd'hui indésirable en France, ce cher président « Hollande », ira donc   à la rencontre de son nouvel avenir, accompagné de ses prébendes et indemnités sonnantes et trébuchantes, au sein de ceux qu'ils a réellement servi pendant 5 ans. Les « Barroso » et les « Junker », qui en termes de respect de la démocratie et de  l'éthique, ne sont pas classés dans les meilleurs. Loin s'en faut. 

La ligne de la politique française sous cette mandature, n'a fait que suivre celle tracée par la Commission de Bruxelles, aux décisions souvent contradictoires aux intérêts économiques français, voire assassines envers son peuple.
Les différentes interventions du couple « Merkel-Hollande », sont le plus souvent signées du sceau de la dépendance et de la soumission de la France, au diktat allemand. Aucune notes dissonantes, à tel point qu'on se demande s'il n'existe pas une quasi gouvernance allemande de l'institution européenne. La France depuis 5 ans, ne prend ses ordres qu'auprès de la Commission, qui valide ou non, les projets et propositions des élus français. Aujourd'hui, plus de 80% de l'activité législative se fait à Bruxelles. Le pouvoir n'est plus là où les Français l'ont installé, c'est à dire aux sein de nos assemblées (Assemblée Nationale et Sénat). Il a été dérobé et déplacé au sein d'une Commission et d'un Parlement européen, qui dans leur tour d'ivoire, organisent une nouvel ordre mondial. Exit la démocratie, exit le peuple. Exit les libertés.

Mais que ce cher président « Hollande » se méfie. Les Français qui l'ont massivement rejeté, n'ont pas la mémoire courte et plus que tout, tiennent à leur démocratie et à leurs libertés. Dans quelques mois, ils se seront prononcés, et malgré la désinformation organisée des médias, aux ordres du pouvoir et des puissants, ils rêvent dans une large majorité, qu'on leur redonne la parole par un référendum, pour, à l'instar de la Grande Bretagne, redevenir libres et retrouver leur pleine souveraineté. 

Ce « Frexit » qu'ils réclament à hue et à dia, pourrait bien signifier, un nouveau  congé pour notre « cher président ».

Marc LEWITT


Dans la même rubrique :