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L'UMP (Saint-Denis) a quitté La Réunion en confiance


Invité(e)
Mercredi 17 Avril 2013

C'était le vœu avoué d'un grand nombre de militants. La plupart a fortement manifesté cette intention dès 2011. Le résultat de René-Paul Victoria aux Législatives 2012, a renforcé les partisans UMP Saint-Denis dans cet objectif. "L'UMP est un parti national, c'est le premier parti d'opposition alors que La Réunion en confiance n'est qu'un concept". "L'union de la Droite à La Réunion va se construire autour de l'UMP".


"L'UMP reprend peu à peu sa place". Chahutée, critiquée, vilipendée entre 2008 et 2012 à La Réunion, l'UMP locale a été la cible préférée des élus de Gauche et de la majorité départementale. Nicolas Sarkozy était le diable en personne. Sa politique, l'enfer sur terre. Même les élus de Droite y compris ceux de l'UMP, évitaient d'aller à la bataille électorale sous l'étiquette UMP. En 2008 après la défaite aux Municipales et aux Cantonales, et la perte du Conseil général, ils sont quelques uns à avoir rendu leur carte UMP.

A La Réunion, l'UMP n'était plus qu'une composante du "concept" La Réunion en confiance. Le président du mouvement, Didier Robert, en pleine courbe ascendante (victoire 2010 aux Régionales) porte tant bien que mal, la structure UMP dont il est à l'époque secrétaire national. Le président de Région a réussi plusieurs tours de force. D'une part, il était secrétaire national alors qu'il n'était pas à jour de ses cotisations. A Paris, il était UMP, dans l'île, il était La Réunion en confiance.

Même si au fil des critiques ciblées contre l'UMP, le président a reculé, Didier Robert a aussi veillé sur l'UMP, au moment où peu de gens osaient s'exprimer au nom du parti. C'est vrai aussi que Didier Robert s'en est servi, avant tout, à son avantage. Du moins jusqu'aux Législatives 2012. La fois de trop pour l'UMP Saint-Denis. Ils sont nombreux aujourd'hui à avoir encore sur le cœur l'élimination de René-Paul Victoria, au premier tour des Législatives. "Didier Robert a fait contre RPV", répètent-ils. A tort ou à raison.

La rupture était dès lors consommée. A la seule évocation de la possible candidature de Didier Robert à Saint-Denis, aux Municipales 2014, suffisait et suffit à hérisser les poils des militants. "On ne veut pas de lui. Et, on ne fera pas campagne pour lui, s'il était tête de liste à Saint-Denis". C'est sans doute l'une des explications à la grande motivation des militants de l'UMP Saint-Denis, pour faire de René-Paul Victoria, le chef de file de la Droite pour mars 2014, à Saint-Denis".

Dès lors, l'UMP Saint-Denis n'a rien lâché face à Didier Robert. Ce face-à-face tourne pour l'heure à la défaveur du président de Région et de La Réunion en confiance. Cela alimente les interrogations à réussir l'union à Droite, et à craindre RPV dans une confrontation fratricide à Saint-Denis". Deux trajectoires différents. La reconduction de René-Paul Victoria au secrétariat national UMP, préféré par François Fillon au lieu de Didier Robert, a conforté la tendance.

L'UMP Saint-Denis prend donc ses distances avec La Réunion en confiance de Didier Robert. Les militants, eux, ça fait longtemps qu'ils en sont partis...

Jismy Ramoudou


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