Errare humanum est, perseverare diabolicum.
Je ne saurais commencer mon propos sans cette allusion, car elle sied bien à la situation dans laquelle se trouvent notre gouvernement et son premier ministre. Sans oublier le Président François Hollande.
Je veux parler de la « loi travail » qui déchaîne les pulsions et passions et cristallise les élus socialistes.
Mais enfin, comment expliquer l’entêtement du premier ministre et du Président sur ce projet de loi qui fait presque l’unanimité contre lui ? Quel est le degré de surdité de la haute sphère de l’Etat?
Personne ne veut de cette Loi et des modifications dans le Code du travail qu’elle sous-tend. Ni la jeunesse de notre pays, ni la classes ouvrières, ni les classes moyennes, encore moins les différents syndicats (ceux de gauche aussi et surtout) et le patronat non plus. La rue gronde, les manifestants risquent de commettre des violences…
Ah ! J‘allais oublier de citer la représentation nationale, députés et sénateurs. Sans doute pas l’ensemble des députés de gauche, ouvertement, mais qui n’en pensent pas moins. Et, si le courage les envahissait, si les peurs de perdre un mandat tombaient, si la peur du Président disparaissait, ils diraient non à cette loi dont la société française n’en veut pas.
Qu’est-ce qui justifie l’utilisation de l’article 49-3 de notre constitution puisque le peuple se dresse vent debout contre ce projet qualifié de néfaste? Sont-ils acculés au point de ne pas entendre, de ne pas voir et de refuser le débat parlementaire démocratique au déni des assemblées représentatives de l’électorat et des français ? Ou bien ont-ils trop d’orgueil pour faire machine arrière, jusqu’au risque de faire chuter le gouvernement ?
Voilà bien des questions qui se posent. Qui aura le dernier mot ? Le gouvernement ? Les « sans dents » ? Il faudra bien cependant raison garder.