Pour l’Aurar, qui soigne plus de la moitié des insuffisants rénaux à La Réunion, parvenir à l’autonomie des patients est une priorité. La dialyse est un traitement particulièrement lourd, contraignant, et fatigant pour les patients, notamment quand elle est dispensée en centre lourd. Ils doivent s’y rendre plusieurs fois par semaine, pour une durée de quatre heures. C’est toute leur vie qui tourne autour de leur traitement. Grâce à des parcours de soins personnalisés, une éducation thérapeutique adaptée, et à une mobilisation permanente des équipes soignantes, l’Aurar parvient à autonomiser 8% de ses patients. A l’échelle régionale, ce taux n’atteint que 4%. L’autonomie en dialyse consiste à permettre aux patients de réaliser eux-mêmes certains actes de soins ou d’organiser leur dialyse à domicile. Ils deviennent dès lors acteurs de leur traitement, et ne sont plus obligés de se déplacer plusieurs fois par semaine. Tous les patients ne peuvent pas se faire soigner de la sorte, grâce à ces techniques spécifiques (dialyse péritonéale ou hémodialyse quotidienne à domicile), mais quand c’est possible, c’est un allègement considérable. « Nous soignons nos patients, mais nous pensons aussi à la qualité de leur vie qui doit être préservée, explique Marie-Rose Won Fah Hin, directrice générale de l’Aurar. Il est aussi important de leur laisser une liberté dans le choix de leur traitement. »
La dialyse à domicile : une solution gagnant/gagnant
C’est donc tout naturellement que le thème de l’autonomie des patients s’est imposé pour ce 3è Congrès de Néphrologie de l’Océan Indien, au cours duquel des experts réunionnais et métropolitains sont intervenus. Développement de techniques, approches thérapeutiques personnalisées, suivi pluridisciplinaire, l’objectif est bien de promouvoir ces formes de dialyse tout en maintenant le patient au centre des préoccupations. Les dernières préconisations des pouvoirs publics vont d’ailleurs dans ce sens, et mettent en exergue l’intérêt économique de ces traitements alternatifs. « La dialyse à domicile, lorsqu’elle est possible pour le patient, est une solution gagnant/gagnant puisque le patient gagne en qualité de vie, et que cela diminue les coûts pour la société » souligne le Docteur Amaouche, président de la Commission médicale d’établissement (CME) de l’Aurar.
Ce congrès a également su mettre en avant les patients de l’Aurar qui vivent la dialyse au quotidien. Effectivement, certains ont accepté de prendre la parole pour partager leur expérience mais aussi pour échanger avec les soignants. « Il est primordial pour nous, soignants, d’avoir des retours d’expérience de la part des patients. Ils sont les mieux placés pour nous donner leur ressenti sur les traitements. Ils peuvent soulever des problématiques et contribuer à innover pour l’amélioration des soins », précise Laëtitia Fournié, infirmière coordinatrice qui a animé un atelier lors de ce congrès.
Ce congrès a également su mettre en avant les patients de l’Aurar qui vivent la dialyse au quotidien. Effectivement, certains ont accepté de prendre la parole pour partager leur expérience mais aussi pour échanger avec les soignants. « Il est primordial pour nous, soignants, d’avoir des retours d’expérience de la part des patients. Ils sont les mieux placés pour nous donner leur ressenti sur les traitements. Ils peuvent soulever des problématiques et contribuer à innover pour l’amélioration des soins », précise Laëtitia Fournié, infirmière coordinatrice qui a animé un atelier lors de ce congrès.