C'est un grand homme qui nous a quittés. Jacques Vergès, fils de Raymond et frère de Paul, est mort à 88 ans, ce jeudi 15 août à Paris. Ce Réunionnais, qui s'est notamment illustré comme un anticolonialiste et un résistant actif, a été une figure incontournable sur le plan international.
Célèbre avocat, il s'est distingué par la stratégie dite de "défense de la rupture". Face à ses nombreux détracteurs, il maniait avec talent l'ironie et excellait dans l'art de la rhétorique.
"Avocat du diable", "avocat des indéfendables", "avocat de la terreur"... Les formules médiatiques utilisées pour le désigner ne manquaient pas. A cela, il répondait en se qualifiant lui même de "salaud lumineux", histoire de ne laisser à ses "adversaires" ni le privilège du maniement dialectique ni le monopole de la formule inédite.
Son parcours sera marqué par un engagement indéfectible pour les grandes causes du 20ème siècle. Il restera fidèle jusqu'au bout à sa ligne de conduite, dénonçant sans relâche les "bien-pensants" et les "hypocrites" qui s'accommodent de l'ordre établi et ferment les yeux sur des crimes commis notamment au nom du colonialisme.
Comme son frère Paul, il quitte La Réunion après l'épisode du Léopard (28 novembre 1942) pour s'engager dans les Forces Françaises Libres. La part d'ombre qu'il revendiquait sera un trait marquant et récurrent de son parcours. Invité vedette des plateaux de télévision où l'on attendait toujours de lui qu'il adopte une posture provocatrice, il ne livrait cependant jamais les clés permettant de dénouer les légendes et mystères de son existence.
Aujourd'hui, La Réunion perd un de ses fils. Nous le pleurons. Et c'est avec émotion que nous présentons à son frère Paul Vergès, ses nièces et neveu, Claude, Françoise et Pierre, à ses proches, nos condoléances les plus sincères.
Célèbre avocat, il s'est distingué par la stratégie dite de "défense de la rupture". Face à ses nombreux détracteurs, il maniait avec talent l'ironie et excellait dans l'art de la rhétorique.
"Avocat du diable", "avocat des indéfendables", "avocat de la terreur"... Les formules médiatiques utilisées pour le désigner ne manquaient pas. A cela, il répondait en se qualifiant lui même de "salaud lumineux", histoire de ne laisser à ses "adversaires" ni le privilège du maniement dialectique ni le monopole de la formule inédite.
Son parcours sera marqué par un engagement indéfectible pour les grandes causes du 20ème siècle. Il restera fidèle jusqu'au bout à sa ligne de conduite, dénonçant sans relâche les "bien-pensants" et les "hypocrites" qui s'accommodent de l'ordre établi et ferment les yeux sur des crimes commis notamment au nom du colonialisme.
Comme son frère Paul, il quitte La Réunion après l'épisode du Léopard (28 novembre 1942) pour s'engager dans les Forces Françaises Libres. La part d'ombre qu'il revendiquait sera un trait marquant et récurrent de son parcours. Invité vedette des plateaux de télévision où l'on attendait toujours de lui qu'il adopte une posture provocatrice, il ne livrait cependant jamais les clés permettant de dénouer les légendes et mystères de son existence.
Aujourd'hui, La Réunion perd un de ses fils. Nous le pleurons. Et c'est avec émotion que nous présentons à son frère Paul Vergès, ses nièces et neveu, Claude, Françoise et Pierre, à ses proches, nos condoléances les plus sincères.











