sak ifé nout jordu ék nout demin

Inertie, refus et déni de la réalité


Invité(e)
Dimanche 23 Juin 2013

C'est d'abord parce que les élites politiques et administratives de notre pays trouvent leurs comptes dans cette crise institutionnelle: ils peuvent continuer à gérer les affaires publiques, sans, malgré et parfois même contre le peuple. C'est ensuite parce que les grands partis de gouvernement ont fait main basse sur nos vies. Ils s'échangent le pouvoir entre eux et ne veulent surtout pas le partager. Ils ne veulent pas penser autrement et remettre en cause un système qui les a comblés d'honneurs.


Shadoks

Et pourtant, nous le pressentons tous, nous vivons une époque de transition. Les outils démocratiques qui fonctionnaient au début du siècle précédent sont en panne. Le premier d'entre eux, le suffrage universel est devenu une mascarade. Dans quelques années le président représentera 8% de l'électorat comme c'est le cas aujourd'hui des syndicats, et on continuera à nier l'absurdité du système. C'est à notre génération qu'il revient d'inventer et de mettre en place de nouveaux espaces de démocratie, plus accessibles, plus adaptés et acceptés. 

Un monde nouveau est né de la révolution numérique, il consacre le règne de la foule devenue intelligente. Le peuple, ce troupeau abruti par le travail, la famine et les guerres, c'est fini. Les gens ne veulent plus de guide suprême, de conducator, de fürher… Ils ne veulent plus voter, c'est à dire donner procuration à quelqu'un d'autre. A l'opposé des époques précédentes, les nouveaux citoyens n'acceptent plus qu'un autre parle, pense et agisse pour eux.  Nos concitoyens veulent tous exister, vivre leur vie, être reconnus, écoutés et considérés. Les Français sont désormais instruits, et connectés. Ils constituent une multitude qui bouleverse l’ancien ordre économique, social et politique. Désormais, l’enjeu est de susciter, de recueillir et de valoriser la créativité des individus et non plus de recueillir leur vote de temps en temps en leur demandant de se taire dans l'intervalle des élections.

 LE NOUVEAU COUP D'ETAT PERMANENT
 


Alain BENARD


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