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François Hollande, un an à l'Elysée, "le bilan est copieux" au moins pour le PS


Édito
Samedi 4 Mai 2013

Philippe Leconstant, premier secrétaire fédéral du PS, entouré de Jean-Marie Lasson (St-Paul), Axel Zettor (Petite-Ile), Virginie Gobalou (St-Pierre) et Philippe Naillet (St-Denis), ont adressé un satisfécit à la première année de François Hollande à l'Elysée. "Et, il n'y a pas eu de reniement. A l'Elysée, il y a un président pragmatique". Ce pragmatisme a même déteint sur le premier secrétaire fédéral du PS local.


Ça fait un an que François Hollande est à l'Elysée. C'est l'heure d'un premier bilan. "C'est un bilan copieux", répètent Philippe Leconstant et ses camarades. L'énumération des mesures socialistes leur donne raison : "revalorisation de l'Allocation rentrée scolaire, 5.000 contrats d'avenir, 50 millions d'euros pour l'outre-mer, 126 professeurs supplémentaires pour La Réunion à la prochaine rentrée, la baisse des 108 produits du Bouclier qualité prix…" Là, le verre est à moitié plein. Profitons pour laisser les socialistes lever ce verre à ce premier anniversaire.

Maintenant que le verre est à moitié vide, qu'est-ce que "le président de la République a renié ?" L'entrée en vigueur rapide du non-cumul des mandats ; la renégociation du pacte européen ; réduction repoussée du déficit européen ; retour à l'équilibre budgétaire reportée ; l'arrêt des plans sociaux (Florange, Peugeot…) ; la retraite à 60 ans limitée à une petite catégorie ; retrait du PMA du Mariage pour tous ; morcellement du projet de loi de l'Acte 3 de décentralisation en trois parties…

"Il n'y a pas reniement", rétorque Philippe Leconstant. "C'est avant tout une question de méthode. Lorsqu'il y a des obstacles, il est nécessaire de les contourner. C'est du pragmatisme. François Hollande est un président pragmatique". Le premier secrétaire fédéral du PS local a raison. Il n'y a que le résultat qui compte, et ce même si au final, ce n'est pas ce qui a été promis et réalisé. Les socialistes qui veulent défendre le "bilan copieux de François Hollande", occultent un élément essentiel : la sensation qu'à une grande partie de la population de s'être fait avoir.

Car, les Français n'ont pas seulement sanctionné Nicolas Sarkozy, son comportement et sa politique, le 6 mai 2012, ils ont aussi mis leurs espoirs en François Hollande. Un an après, leur déception est grande. Tellement grande qu'en une année, la cote de confiance du président de la République est passée de 51 % à 26 %. C'est une première sous la cinquième République. "Nous pensons que cette cote peut descendre à 20 % en septembre". Faut-il s'en inquiéter ?

En tout cas à Droite, on s'en amuse de cette chute dans les sondages. "François Hollande a dit qu'il est contre la recherche de gaz de schiste, s'il continue à descendre aussi bas, il finira par en trouver". Là, c'est pousser le pragmatisme à l'extrême. Quoique…

Jismy Ramoudou


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