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Embauche des Réunionnais : "Le changement, ce n'est pas maintenant", selon Gilles Leperlier (Ajfer)


Invité(e)
Samedi 14 Juillet 2012

Ce vendredi 13 Juillet 2012 (ndlr : hier), à la demande de l'Alliance des Jeunes pour la Formation et l'Emploi à La Réunion, une délégation accompagnée d'un porte parole des "fonctionnaires ultra-marins" a été reçue par la conseillère du ministre des Outre-mers, Madame Puvilland, chargée notamment de la jeunesse.


Cet entretien axé sur la problématique de l'emploi local a débuté par un exposé de la situation sociale de La Réunion avec pour rappel les chiffres du chômage, principalement chez les jeunes qui sont les plus élevés de France et d'Europe.

Nous avons également fait remonter à la conseillère les problèmes que rencontrent les Réunionnaises et Réunionnais afin d'occuper les postes disponibles sur l'île, dans le public comme dans le privé. Un accent a été mis sur l'Education Nationale et la Police Nationale.

En ce qui concerne le public, nous lui avons demandé avant tout que la transparence soit faite afin de pouvoir, entre autre, adapter le nombre de postes aux concours en fonction des besoins réels de l’île et que les textes en vigueur soient respectés, notamment la circulaire en date du 23 Juillet 2010, sur l'affectation des ultra-marins dans leur département d'origine.

Nous lui avons par ailleurs indiqué que les problèmes de mutations ne se résumaient pas à un problème d'arithmétique mais bel et bien à un problème qui relève de l'humain, pour lequel, l'Etat ne peut rester les yeux fermés.

Au nom du groupe “les fonctionnaires ultra-marins”, des documents ont été remis à la conseillère du ministre.

Dans le privé, nous avons plaidé auprès de la conseillère de Monsieur Lurel pour que le Pôle Emploi puisse avoir les moyens d'être un acteur clé. Rappelons que 55% des offres d'emplois à la Réunion ne passent pas par l'institution publique, créant de fait, des inégalités d'accès face aux postes disponibles dans l'île.

Plus un poste disponible à La Réunion ne doit échapper aux personnes de La Réunion !

Nous considérons la situation de notre île comme exceptionnelle, la conseillère du ministre préfère la qualifier de “spécifique mais rien d'exceptionnelle”. Entre autre, elle nous a bien fait comprendre que le changement ne sera pas pour maintenant, que la Réunion, comme les autres départements de France, devra faire des efforts en vue de la situation financière du pays.

Pour l'AJFER ces réponses sont loin d'être suffisantes et satisfaisantes pour répondre aux problématiques auxquelles nous sommes confrontées, d'autant que certaines requêtes dépendent plus de la volonté, que de moyens financiers.

A défaut d'avoir eu du changement maintenant, nous osons espérer qu'au moins, Madame Puvilland ait bien pris note de nos aspirations pour les transmettre au ministre et qu'à l'avenir, nous pourrons voir des résultats plus probants. Nous attendons du gouvernement qu'il prenne pleinement la mesure de ce qu'il se passe sur l’île, ce qui, visiblement, n'est pas le cas actuellement".

Jismy Ramoudou


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