sak ifé nout jordu ék nout demin

Du PCR ou de la Droite, qui a le plus beau tapis mendiant ?


Édito
Vendredi 22 Juin 2012

Destins croisés. Il y a beaucoup de similitudes entre la déroute de la Droite et l'effondrement du PCR. La principale, c'est l'absence de clarté et de transparence dans les stratégies politiques : alliance, alliance de circonstance ou contre nature, mésalliance, fourre-tout… De l'Alliance de Paul Vergès à La Réunion en confiance de Didier Robert, le mélange des genres a aussi ses limites.


Paul Vergès l'a souhaité : "Il n'y a plus de Gauche, il n'y a plus de Droite…" Aux Régionales de 2004 et 2010, le président de l'Alliance a cru pouvoir bouger les lignes avec le choix des personnalités de la société civile sur sa liste. Une ouverture à des gens de Droite et à plusieurs élus du PS que n'ont pas compris des fidèles militants communistes. Ils n'ont pas voté en 2010. Et, Paul Vergès a perdu la Région.

Didier Robert ne veut pas bouger les lignes, il veut rassembler de la Gauche moderne à la Droite, en passant par le Centre ou le Nouveau centre. La Réunion en confiance, c'est devenu un vrai fourre-tout. Aujourd'hui, il y a même un Pole écologique", celui de Vincent Defaud. Combien d'électeurs représentent ces partis, groupuscules ou mouvements, composantes de La Réunion en confiance ? Qui sont vraiment crédibles ?

Entre les (mes)alliances de Paul Vergès et le tapis mendiant qu'est devenue La Réunion en confiance, si les couleurs sont multiples, les valeurs, les convictions et les messages politiques sont brouillons, inaudibles et parfois incompréhensibles pour les électeurs. Cyrille Hamilcaro ne cesse de le répéter : "Il faut une Droite distincte de la Gauche. Et réciproquement".

Le verdict des urnes a été cinglant. Le PCR et la Droite ont perdu une grande partie de leur électorat. Le score d'Eric Fruteau à Saint-André, résulte aussi des positionnements ambigus des communistes. C'est aussi le cas pour Huguette Bello. Elle, sa situation est claire et précise. Celle des socialistes également. Cyrille Hamilcaro a raison : "Il faut une ligne politique claire et transparente".

Jismy Ramoudou


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