sak ifé nout jordu ék nout demin

Des politiques qui se discréditent eux-mêmes...


Édito
Mardi 9 Juillet 2013

Ils la voulaient leur présidence tournante à la Cinor. Ils l'ont eu,... au détriment des intérêts des contribuables et des citoyens de Saint Denis, Sainte Marie, Sainte Suzanne.


Dans une lettre ouverte, Monique Orphé, fait mine de se plaindre de l'incompétence de Jean-Louis Lagourgue alors qu'il était à la présidence de la Cinor. C'est une nouveauté, la communauté « d'intérêts » des présidents de la Cinor ayant été jusqu'ici préservée, même entre rivaux politiques. Mais les temps sont durs pour tout le monde et la fin justifie les moyens. Cette critique de la présidence passée de la Cinor, de Monique Orphé, ne cacherait-elle pas un autre dessein partisan ?

Un système de présidence tournante (quel horrible mot..) tous les deux ans avait été institué pour gérer les susceptibilités politiques de chacun. Deux ans de présidence pour Maurice Gironcel, deux ans pour Jean-Louis Lagourgue et enfin deux ans pour Gilbert Annette (qui aurait souhaité s'installer durablement ou placer un de ses pions,  Saint Denis étant le plus gros contributeur en termes financiers).

Nommer un directeur indépendant pour 3 ans, avec la formation technique ad-hoc, sans étiquette politique, aurait été une meilleure solution. Mais non !..traitements, indemnités et avantages obligent, nos cumulards professionnels sont âpres au gain...et puis, comment ensuite pouvoir placer famille et amis pour services rendus ou... à rendre.

Dans cette "lettre ouverte", on reconnaît évidemment la technique sous-marinière "Annette". Monique Orphé le reconnaît d'ailleurs à demi-mots, puisqu'on lui a remis ce document de la Cinor, il y a un mois. Trop heureuse d'avoir quelque chose à dire, à critiquer, pour exister et justifier son poste de députée.

Elle ne fait finalement que son boulot d'entraide envers son mentor, dont le fils risque fort d'exposer ses prétentions aux prochaines municipales de Sainte-Marie. L'annexion du territoire de Sainte Marie, un vieux rêve pour la fratrie Annette et socialiste en même temps. Plus question ainsi de présidence tournante au sein de La Cinor, ou alors,  le remplacement pur en simple d'un Annette par une autre Annette. Le tour est joué.

La députée feint de s'étonner seulement maintenant de l'impéritie de Lagourgue et du fait qu'il n'a pas su utiliser l'instrument qu'est la Cinor. Nous sommes, en tant que cochons de payeurs, ravis de l'apprendre.

Pour terminer, elle s'insurge de la perte de temps en matière de création d'emplois dans le bassin de la Cinor, mais se rend-elle compte de ce qu'elle dit ?... Elle avance des chiffres invérifiables mais qui la conforte. Soit. Alors avançons aussi les chiffres du nombre d'entreprises ayant dû fermer leur porte et licencier à la Réunion, ou des entreprises n'ayant pas vu le jour, en raison précisément de la pression fiscale opérée par le gouvernement qu'elle représente. Qui des deux (Orphé ou Lagourgue) à détruit l'emploi ?...

Les deux me direz-vous, tout simplement (et vous aurez raison...).  Si, comme elle le précise, "gouverner, c'est prévoir", « on a toujours aussi tendance à regarder la paille dans l'oeil de son voisin, plutôt que la poutre que l'on a dans le sien"...

J'invite donc Monique Orphé à plus de mesure dans ses critiques, car à y regarder de plus près, elle confirme ce que tout le monde sait déjà. A savoir l'incompétence des deux camps et candidats éventuels. Entre une Monique Orphé amnésique mais coupable et un Jean-Louis Lagourgue,  incompétent et roi des cumulards, je n'en choisis aucun.

Et pour les éloigner du paysage politique réunionnais, je réclame la reconnaissance du vote blanc !....

Marc Lewitt


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