Communiqué
Carrières
La Région a souhaité que « le SCOT Ouest autorise l'exploitation des matériaux de carrières dans le respect du SDC (Schéma Départemental des Carrières), du SDC modifié, notamment Bellevue, Ravine du Trou et Alpha et du SAR », une mention qui n'est pas obligatoire.
En 2014, une délibération du Conseil régional avait pour objet de demander au Préfet d'obliger le Maire de Saint-Leu à ouvrir une carrière à travers l'utilisation du PIG (Projet d'Intérêt Général). C'est donc au moins la deuxième fois que la Région tente d'imposer ses carrières, cette fois à l'ensemble des Maires de l'Ouest. Une nouvelle tentative d'ingérence pour cette collectivité qui soit disant ne s'occupe pas de l'approvisionnement des matériaux !
Après avoir rappelé ces éléments, Karine Nabénésa a rappelé que si les carrières doivent se faire, elles devront se faire là où elles peuvent se faire, « dans le respect des règlementations en vigueur », c'est à dire dans le respect du SAR, du SMVM (Schéma de Mise en Valeur de la Mer) et du SDC.
Téléphérique de Saint-Leu
La liaison transport par câble « La Chaloupe, Grand Bénard et Cilaos » figure dans les orientations du SCOT. Selon la Région, cette orientation ne serait pas compatible au SAR. La collectivité a préconisé que ce projet soit inscrit dans les recommandations, avec la mention « dans le respect des réglementations en vigueur ».
Karine Nabénésa a rappelé que les orientations du SCOT précisent bien que la possibilité de ce tracé jusqu'à Cilaos se fera « en fonction de l'évolution de la réglementation » et que dès lors il n'y avait pas d'incompatibilité avec le SAR.
Cette étude sur le téléphérique, cofinancée par le TCO et la Mairie de Saint-Leu a pour double objectif de procéder à l'aménagement urbain et d'en faire un atout touristique.
C'est cette double finalité qui a semblé dérangé la Région. En effet, celle-ci a décidé de mener une étude de son côté sur la desserte de Cilaos sans prendre en compte le projet de téléphérique de Saint-Leu sous prétexte qu'il ne constituait pas seulement un projet d'aménagement urbain. Un motif bien surprenant pour une collectivité qui a justement la charge de l'aménagement mais surtout du tourisme qu'elle prétend souhaiter développer !
En présence du Maire de Saint-André et sans contradiction, Karine Nabénésa a rappelé que ce téléphérique ne serait pas le seul projet étudié et soutenu par la Région malgré une absence d'inscription au SAR, à l'instar du projet de port dans l'est, pilier même de la mandature.
Face à ses inégalités de traitement, le Président de Région a finalement avoué que contrairement au projet de Saint-André, le téléphérique de Saint-Leu n'était pas une priorité de sa mandature et qu'il avait donc choisi de ne pas le prendre en considération.
L'attitude de la Région est symptomatique : une approche politicienne qui ne sert pas l'intérêt général ainsi qu'une absence de vision globale et cohérente pour La Réunion. D'ailleurs en matière d'aménagement, la question du devenir du SAR, document stratégique en la matière reste pour le moment un mystère : sera-t-il modifié, révisé ou « jeter à la poubelle » ?