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Comme un Zoréy de Paris sur la plage à La Réunion


Politique
Jeudi 22 Octobre 2015


Le paradoxe du botaniste

Comme un Zoréy de Paris sur la plage à La Réunion
Depuis que l'homme qu'on dit "sapiens" a quitté son nid africain et s'est répandu sur toute la planète, il a toujours apporté avec lui des graines ou des boutures du pays d'où il venait et emporté des graines et des boutures dans le pays où il allait, pour se nourrir ou embellir sa case de plantes extraordinaires. Certains ont fait métier de ce colportage de décorations végétales et vont même jusqu'à faire des plantations verticales pour ébahir le chaland.

C'est merveilleux. Le problème est qu'on s'est aperçu au fil des années que certaines des plantes colportées étaient envahissantes et parfois même menaçaient la survie des plantes du pays, par exemple le sumac de Virginie dans le nord de la France et le choka dans le sud, le choka aussi ici, le raisin marron, la liane papillon, la jouvence de l'abbé Souris, la Marie couchée, etc, etc, menaçant la biodiversité, pour tendre vers l'uniformité, l'appauvrissement.

Et c'est là qu'on en arrive au paradoxe du botaniste : il veut protéger les plantes et en même temps les disperser sur toute la planète! Ainsi, il n'y a guère, un éminent botaniste de la Réunion conseillait la plantation de tulipiers du Gabon, arbre admirable par sa floraison, mais vraie calamité par le puissance de colonisation de ses racines.

Ainsi, un botaniste de renommée mondiale, invité aux florilèges, peut dire que l'important c'est que "les gens comprennent avec ces installations (les murs végétaux) ce qu'est la biodiversité et la nécessité de la protéger" !

En effet, mais des bégonias de l'Himalaya dans un hôtel de Dubaï, est-ce bien raisonnable ?

jean-pierre espéret



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