sak ifé nout jordu ék nout demin

Cette fois-ci, Nicolas Sarkozy n'y est pour rien…


Édito
Jeudi 9 Aout 2012

Il y avait comme un rayon de soleil qui illuminait le visage des maires de Droite hier à la réunion de l'Association des maires. Tous, le cœur léger ou en liesse, ont écouté les élus communistes diriger les débats. Certains avaient du mal à dissimuler ce moment délicieux qu'ils ont dégusté. Jusqu'à l'ivresse. Mon Dieu, que c'était bon ! Alors qu'ils viennent de perdre la Présidentielle et les Législatives…


C'est sûr, il y a quelque chose de changé dans le paysage politique local. Il y a à peine deux mois, quand quelque chose n'allait pas, c'était systématique. C'était la faute à Nicolas Sarkozy. La vie chère, c'était Nicolas Sarkozy. Le chômage, c'est Nicolas Sarkozy. La récession, c'était Nicolas Sarkozy. Le Sofitel à New-York, c'était… Non, ce n'était pas lui. C'était quelqu'un d'autre. Autant pour moi.

Cette attitude tout à fait naturelle en politique de pointer du doigt tout ce qui ne va pas, et de déplorer et dénoncer l'incompétence du pouvoir, est un mouvement perpétuel. La Gauche en général, et le PS en particulier, ont échangé les rôles avec la Droite en mai et en juin. Et le refrain a quelque peu changé. La vie chère, c'est qui ? C'est François Hollande. Le chômage, c'est qui ? C'est François Hollande. La récession, c'est qui ? C'est François Hollande.

Le Sofitel à New-York, c'est qui ? C'est… Non ce n'est pas lui. C'est quelqu'un d'autre. Autant pour moi. La baisse des contrats aidés, c'est qui ? C'est François Hollande. Cette fois-ci, Nicolas Sarkozy n'y est pour rien. Ça se voyait dans les yeux et sur le visage des élus de Droite. Ce bonheur grandissait à chaque fois qu'un maire communiste demandait au gouvernement "de prendre ses responsabilités".

Ces mêmes élus communistes qui, il y a deux mois encore, dénonçaient en chœur avec les socialistes, la politique de casse sociale de Nicolas Sarkozy. Comme tout va vite en politique. Mais si les maux restent les mêmes, seul le nom de leur cause change. Et souvent ça fait l'effet d'une douche froide. Pour les perdants d'abord puis pour les gagnants. Et ça ne fait que commencer...

Jismy Ramoudou


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