sak ifé nout jordu ék nout demin

Ce ne sera pas simple pour Nassimah Dindar


Édito
Jeudi 21 Avril 2011

“Nous aurons une majorité renforcée", n'a pas cessé de répéter Paul Vergès, avant et entre les deux tours des cantonales. Il avait raison. La majorité de Nassimah Dindar compte 33 conseillers généraux.


En terme de chiffres, c'est une majorité confortable. Mais que ce n'est pas simple de fonctionner avec eux lorsqu'il s'agit de distribuer les délégations ou de constituer les commissions.

Il en a fallu des conciliabules surtout pour maintenir l'équilibre des forces entre les trois groupes. "Ce sont des négociations normales et naturelles lorsqu'on a un groupe de 33 personnes". C'est vrai !

Mais cette équation à 33 inconnues, est complexe. il y a d'abord l'intérêt de chacun et chacune au sein de son groupe, puis il y a l'intérêt de chaque groupe par rapport aux deux autres groupes.

Il y aussi l'objectif de chacune et chacun par rapport à l'adversaire potentiel des futures échéances électorales (surtout des municipales), qui siège au sein d'un des deux autres groupes. Là, le problème devient exponentiel.

En bon professeur de mathématiques, Nassimah Dindar a conduit la première assemblée plénière de cette nouvelle mandature, en métronome. Elle a usé et abusé de deux armes redoutables : la simplicité et l'humilité. Hormis lors de "l'incident", elle s'en est tenue au règlement intérieur et au texte.

Cet exercice de style, terriblement efficace, Nassimah Dindar devra souvent l'utiliser pour tenir jusqu'en 2014 (ou au moins jusqu'en 2012)...

Jismy Ramoudou


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