À l’approche des élections, on sent bien que la Région est tentée de mettre à profit la galère des usagers valoriser le projet de Nouvelle route littorale (NRL). Mais le déluge de communication ne fait peut masquer les vrais problèmes.
Planter des piliers et verser 19 millions de tonnes de roches dans l’eau pour un coût astronomique n’apportera pas de solution réelle et durable au problème de la circulation à La Réunion. La NRL ne règlera pas la question des entrées et de la traversée de Saint-Denis. Surtout, la concentration des moyens sur la NRL aggrave encore la criante inégalité d’équipements en défaveur de l’Est de La Réunion. Cette inégalité, les automobilistes et les professionnels la paient au quotidien. Son épicentre se trouve à Sainte-Marie.
En effet, selon l’INSEE, c’est le tronçon routier de la RN2 entre Duparc et Gillot qui concentre le plus fort trafic automobile avec plus de 90.000 véhicules journaliers. À titre de comparaison, ce sont environ 82.000 véhicules qui empruntent tous les jours le tronçon Cambaie-Savanna, contre 61.000 pour la route du Littoral. Autant dire que les usagers du tronçon Est sont condamnés à la galère, que la NRL se fasse ou non. Les basculements à répétition des mois de janvier et février ne font qu’aggraver et souligner un problème global, qui va bien au-delà de l’Ouest de notre île.
Pourtant, seule la NRL semble intéresser la Pyramide inversée. Peut lui importe la paralysie quotidienne qui frappe chaque jour l’axe Sainte-Marie-Saint-Denis, le centre-ville de Sainte-Marie, Duparc, et les principales voies de communication de Sainte-Marie. Ostensiblement, la Région ignore donc le plus gros embouteillage de l’île…
Un comble, alors que le numéro 2 de la Région, Jean-Louis Lagourgue, est aussi maire de Sainte-Marie, là où se situe le véritable « nœud » de la circulation réunionnaise.
On ne saurait évidemment reprocher à un membre de l’exécutif régional de s’investir dans des projets situés en-dehors de sa commune.
En revanche, on ne peut comprendre qu’il soit complice du basculement de tous les investissements régionaux sur 12 kilomètres de route, aux dépens de la moitié de La Réunion et de la population du territoire qu’il est censé représenter.
Notons que la soi-disant opposition socialiste soutient elle aussi ce projet pharaonique et semble avoir enterré toute alternative au tout-automobile. À Sainte-Marie, le responsable PS, frère du maire de Saint-Denis, avait même confirmé dans un courrier des lecteurs la mise aux oubliettes du tram-train, dont le premier tronçon devait desservir Sainte-Marie. Une fois encore, derrière une « bataille coq » de façade, PS et UMP sont sur la même longueur d’onde, pour le plus grand bonheur des multinationales qui sont les seules à profiter de la galère des Réunionnais.
Personne n’ignore la dangerosité de la route littorale. Personne ne conteste la nécessité de la sécuriser. Mais on ne peut, au nom de cet objectif, admettre que toute une population soit éternellement condamnée aux embouteillages, que l’Est soit abandonné et que Sainte-Marie paie le prix de cet abandon.
Conseiller municipal, conseiller communautaire (Sainte-Marie / CINOR)
Candidat aux élections départementales
Planter des piliers et verser 19 millions de tonnes de roches dans l’eau pour un coût astronomique n’apportera pas de solution réelle et durable au problème de la circulation à La Réunion. La NRL ne règlera pas la question des entrées et de la traversée de Saint-Denis. Surtout, la concentration des moyens sur la NRL aggrave encore la criante inégalité d’équipements en défaveur de l’Est de La Réunion. Cette inégalité, les automobilistes et les professionnels la paient au quotidien. Son épicentre se trouve à Sainte-Marie.
En effet, selon l’INSEE, c’est le tronçon routier de la RN2 entre Duparc et Gillot qui concentre le plus fort trafic automobile avec plus de 90.000 véhicules journaliers. À titre de comparaison, ce sont environ 82.000 véhicules qui empruntent tous les jours le tronçon Cambaie-Savanna, contre 61.000 pour la route du Littoral. Autant dire que les usagers du tronçon Est sont condamnés à la galère, que la NRL se fasse ou non. Les basculements à répétition des mois de janvier et février ne font qu’aggraver et souligner un problème global, qui va bien au-delà de l’Ouest de notre île.
Pourtant, seule la NRL semble intéresser la Pyramide inversée. Peut lui importe la paralysie quotidienne qui frappe chaque jour l’axe Sainte-Marie-Saint-Denis, le centre-ville de Sainte-Marie, Duparc, et les principales voies de communication de Sainte-Marie. Ostensiblement, la Région ignore donc le plus gros embouteillage de l’île…
Un comble, alors que le numéro 2 de la Région, Jean-Louis Lagourgue, est aussi maire de Sainte-Marie, là où se situe le véritable « nœud » de la circulation réunionnaise.
On ne saurait évidemment reprocher à un membre de l’exécutif régional de s’investir dans des projets situés en-dehors de sa commune.
En revanche, on ne peut comprendre qu’il soit complice du basculement de tous les investissements régionaux sur 12 kilomètres de route, aux dépens de la moitié de La Réunion et de la population du territoire qu’il est censé représenter.
Notons que la soi-disant opposition socialiste soutient elle aussi ce projet pharaonique et semble avoir enterré toute alternative au tout-automobile. À Sainte-Marie, le responsable PS, frère du maire de Saint-Denis, avait même confirmé dans un courrier des lecteurs la mise aux oubliettes du tram-train, dont le premier tronçon devait desservir Sainte-Marie. Une fois encore, derrière une « bataille coq » de façade, PS et UMP sont sur la même longueur d’onde, pour le plus grand bonheur des multinationales qui sont les seules à profiter de la galère des Réunionnais.
Personne n’ignore la dangerosité de la route littorale. Personne ne conteste la nécessité de la sécuriser. Mais on ne peut, au nom de cet objectif, admettre que toute une population soit éternellement condamnée aux embouteillages, que l’Est soit abandonné et que Sainte-Marie paie le prix de cet abandon.
Conseiller municipal, conseiller communautaire (Sainte-Marie / CINOR)
Candidat aux élections départementales