Cette fête me donne l'occasion de mettre en avant l'apport culturel chinois dans notre monde créole.
Avec la boutique "Ah Sec" c'est une grande partie de l'histoire de Deux Rives à Sainte Suzanne qui s'offre à nous.
Monsieur NG-SHAK est aujourd'hui âgé de 92 ans (en 2012, DCD depuis). Ce commerçant chinois est fier de nous ouvrir sa boutique implantée dans ce quartier depuis plus de 50 ans.
Monsieur NG-SHAK s'installe avec sa femme dans ce petit village rural où l'agriculture est la principale activité économique.
Monsieur NG-SHAK s'installe avec sa femme dans ce petit village rural où l'agriculture est la principale activité économique.
C'est en 1929 que Monsieur NG- SHAK est arrivé dans l'île.
Comme beaucoup d'engagés chinois, il est originaire de Canton. À l'âge de 10 ans, il commence très tôt l'apprentissage du métier de commerçant. Pendant 14 ans il travaillera dans un commerce à Saint Benoît puis chez Chane-Bon à Sainte- Suzanne.
Ces années d'expériences l'amènent à ouvrir son propre commerce en 1945. Aujourd'hui, son fils Maurice continue à gérer la boutique familiale.
La boutique "Ah Sec" fait partie intégrante du paysage architectural et culturel du quartier de Deux Rives.
Même si le commerce a subit plusieurs couches de réhabilitation, l’intérieur est resté fidèle à la tradition commerciale de l'époque.
Le boutiquier se tient toujours derrière son comptoir-vitrine.
Les gonis de riz, de maïs en grains, de sucre, d'haricots séchés attirent les regards.La disposition des marchandises révèle ce caractère de proximité, de convivialité qui s'est tissé entre les clients et le commerçant. On trouve de tout dans cette "boutique-chinois".
Les biscuits, le pain, les épices, les légumes, le pétrole, le charbon, les boites de conserves, les bouteilles rangées soigneusement sur une étagère: bienvenue dans le quotidien de la "boutique-chinois".
Les biscuits, le pain, les épices, les légumes, le pétrole, le charbon, les boites de conserves, les bouteilles rangées soigneusement sur une étagère: bienvenue dans le quotidien de la "boutique-chinois".
Gérés en famille, ces commerces sont des lieux de mémoire. Ils maintiennent vivantes la culture créole et la solidarité familiale.
Telles des lanternes, la "boutique-chinois" éclaire encore la vie dans certains quartiers.
Un patrimoine à préserver.