"Selon le Conservatoire du Littoral, en arrière de la côte, “le site est d'une grande qualité paysagère où des espaces ouverts de savanes herbacées alternent avec des poches de végétation arbustive de bord de mer et des affleurements rocheux ainsi que des ravines et des falaises offrant des points de vue vers le Sud”. Mais voilà des arguments qui laissent indifférent Roland Ramakistin, lui, il voit grand et même grandiose : hôtels en bord de mer, campings, immeubles de logements, commerces, restaurants, etc".
"On se souvient peut-être qu’à peine élu en 2008, il avait provoqué un scandale en se proposant de « nettoyer », la plage de la Souris Chaude « avec les forces de l’ordre et les gaz lacrymogènes, s’il le faut » afin d’en chasser les naturistes et homosexuels qu’il accusait de tous les maux. Il expliquait que la présence de cette « faune nocturne » était « la conséquence inévitable du manque d’urbanisation, du manque d’aménagements”.
"C’est bien là le véritable motif de cette vertueuse indignation, le maire de Trois Bassins souhaite ouvrir le littoral de Trois Bassins aux investisseurs et promoteurs immobiliers afin de développer un tourisme balnéaire calqué sur celui de Saint-Gilles et de Saint-Leu".
"Or, l’une des particularités de Trois Bassins, à la différence de ces deux communes voisines, c’est qu’elle est essentiellement rurale, tournée vers l’agriculture et que près de 90 % de ses habitants résident dans les Hauts du territoire. La commune a-t-elle donc intérêt à se lancer dans un projet manifestement très éloigné de ses traditions alors qu’elle est déjà confrontée à des problèmes d’habitats précaires, de ressources en eau pour ses agriculteurs et à un taux de chômage très élevé (48 %) ? N’y-a-t-il pas un autre développement touristique possible, différent de celui que pratiquent les stations balnéaires de l’ouest? Ne faut-il pas, au contraire, préserver cette portion de côte non bétonnée ?"
"Le littoral réunionnais est un lieu de concentration humaine qui doit faire face aujourd’hui, du fait de l’artificialisation et de l’urbanisation, à de sérieux phénomènes d’érosion, de pollutions par les eaux usées et les déchets et où l’augmentation du niveau de la mer devient un risque majeur. En voulant bétonner son littoral, Roland Ramakistin fait fausse route, le monde a changé et la sensibilité à la protection des derniers lieux naturels encore préservés est aujourd’hui un élement déterminant des choix politiques des citoyens".
"C’est pourquoi les écologistes ont une responsabilité particulière, l’opinion attend d’eux, non pas des querelles intestines ou des jeux politiciens, mais bien un combat pour proposer et convaincre qu’un autre développement, harmonieux, respectueux de la nature et des hommes, est possible".
"On se souvient peut-être qu’à peine élu en 2008, il avait provoqué un scandale en se proposant de « nettoyer », la plage de la Souris Chaude « avec les forces de l’ordre et les gaz lacrymogènes, s’il le faut » afin d’en chasser les naturistes et homosexuels qu’il accusait de tous les maux. Il expliquait que la présence de cette « faune nocturne » était « la conséquence inévitable du manque d’urbanisation, du manque d’aménagements”.
"C’est bien là le véritable motif de cette vertueuse indignation, le maire de Trois Bassins souhaite ouvrir le littoral de Trois Bassins aux investisseurs et promoteurs immobiliers afin de développer un tourisme balnéaire calqué sur celui de Saint-Gilles et de Saint-Leu".
"Or, l’une des particularités de Trois Bassins, à la différence de ces deux communes voisines, c’est qu’elle est essentiellement rurale, tournée vers l’agriculture et que près de 90 % de ses habitants résident dans les Hauts du territoire. La commune a-t-elle donc intérêt à se lancer dans un projet manifestement très éloigné de ses traditions alors qu’elle est déjà confrontée à des problèmes d’habitats précaires, de ressources en eau pour ses agriculteurs et à un taux de chômage très élevé (48 %) ? N’y-a-t-il pas un autre développement touristique possible, différent de celui que pratiquent les stations balnéaires de l’ouest? Ne faut-il pas, au contraire, préserver cette portion de côte non bétonnée ?"
"Le littoral réunionnais est un lieu de concentration humaine qui doit faire face aujourd’hui, du fait de l’artificialisation et de l’urbanisation, à de sérieux phénomènes d’érosion, de pollutions par les eaux usées et les déchets et où l’augmentation du niveau de la mer devient un risque majeur. En voulant bétonner son littoral, Roland Ramakistin fait fausse route, le monde a changé et la sensibilité à la protection des derniers lieux naturels encore préservés est aujourd’hui un élement déterminant des choix politiques des citoyens".
"C’est pourquoi les écologistes ont une responsabilité particulière, l’opinion attend d’eux, non pas des querelles intestines ou des jeux politiciens, mais bien un combat pour proposer et convaincre qu’un autre développement, harmonieux, respectueux de la nature et des hommes, est possible".